lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous

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Lundi 24 décembre 2012 : 



A tous les lecteurs de ce blog, au-delà de nos croyances respectives, de nos couleurs de peaux ou de nos opinions politiques, laissez-moi vous souhaiter :

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un Joyeux Noël

et 

de bonnes fêtes


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Maniez avec précaution aussi bien le foie gras que les chocolats et n’abusez pas trop des boissons pétillantes en provenance de Champagne ou d’autres régions de productions.
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Je profite de ce message pour vous remercier de votre fidélité et de l’attention que vous portez à mes articles. Même si vous n’êtes pas d’accord avec moi, je sais que vous lisez mes avis avec attention.
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Ce blog bascule ce soir en mode « vacances » jusqu’au 3 janvier 2013.
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Bien entendu, si l’actualité le nécessite, j’interviendrais en reprenant le fil de mes commentaires. Et, si l’envie m’en prend, peut-être trouverais-je le temps d’écrire un ou deux articles, qui sait !
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Continuez à y venir de temps en temps mais … n’en abusez pas trop au détriment de votre famille.
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Passez de bonnes fêtes et à bientôt !
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Jean-Claude MATHON

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dimanche 16 décembre 2012

L’info du dimanche : Maurice HERZOG et l’Annapurna

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Dimanche 9 décembre 2012 :

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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.

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Le 14 septembre 2012, Le Monde publie un article mettant en lumière la personnalité controversée de l’alpiniste et ancien ministre Maurice HERZOG qui s’est éteint le 14 décembre dernier. C’est cet article que je vous propose.

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C’est aussi l’occasion de rappeler que Maurice HERZOG ne serait jamais arrivé au sommet sans l’aide de celui que je considère comme le plus grand alpiniste français, Louis LACHENAL, et que tout deux ne serait jamais redescendus vivant sans l’intervention de Lionel TERRAY et Gaston REBUFFAT.

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« L’Annapurna 1950 » a été une affaire de cordées et d’hommes et non l’œuvre d’un unique « conquérant » …

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Bonne lecture !

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Maurice Herzog : la légende et ses failles

LE MONDE SPORT ET FORME du 14 septembre 2012

Par Bruno Lesprit



Ce n'est certes pas la première fois que la statue de Maurice Herzog vacille sur ses cimes. Mais l'affaire prend aujourd'hui une ampleur de tragédie grecque en raison de l'identité de l'iconoclaste : sa fille, Félicité, auteure d'un premier roman, Un héros (Grasset, 304 p., 18 €), dont le vainqueur de l'Annapurna n'est pourtant pas le personnage principal. Ce serait plutôt un autre de ses enfants, Laurent, l'aîné schizophrène, victime sacrificielle d'un héritage si encombrant qu'il peut détruire la descendance : l'épopée du "premier 8 000", conquis le 3 juin 1950, cristallisée depuis autour du "Moloch de l'Himalaya", qui paya de ses doigts et orteils le prix de son exploit.



L'écho médiatique a insisté sur les passages que la morale réprouve : le donjuanisme d'un "cannibale du sexe", multipliant les conquêtes féminines après celles des sommets, libidineux envers sa propre fille, alors que le gaullisme avait érigé son "M. Sports" en modèle pour la jeunesse. L'essentiel est ailleurs. "Le drame de mon père est l'incommunicabilité de son expérience", écrit Félicité Herzog avant d'en préciser les raisons : "C'est un hémiplégique de la sensibilité, sauf à l'égard de ceux qui ont connu des amputations - les mêmes souffrances que lui. Pour sauver les apparences d'une ascension de légende, il a réécrit l'histoire, trahi et négligé son entourage sans jamais avoir le sentiment d'avoir fait mal puisque la société le jugeait si bien."



"PEUT-ON SOULEVER UNE TELLE MONTAGNE?"



Le coup est rude. Règlement de comptes intime ? "On ne peut pas basculer de mode héros à mode salaud", répond l'auteure. De fait, ce père est parfois évoqué avec une tendre admiration : "Les cheveux poivrés, la mèche peignée, le teint hâlé, la lèvre supérieure surlignée d'une fine moustache", il "incarnait pour nous un être fabuleux". Plus loin, est décrit "le jeu de ses mains belles, brunes et mutilées, tapotant impatiemment le coude du fauteuil d'un de ses doigts reprisé comme un bas de laine par les chirurgiens à son retour de l'Annapurna".



Ces images sont précisément celles qu'a longtemps contemplées la principale adversaire de Félicité Herzog, la mémoire collective. Depuis plus de soixante ans, celle-ci refuse obstinément que l'on ose égratigner le grand "Momo", en l'obligeant à se conformer à sa légende, quitte à l'embellir. "Peut-on soulever une telle montagne ?, s'interroge sa fille. On a l'impression de violer quelque chose de fondamental. Cette irréfutabilité me semble avoir été un élément déclencheur de la maladie de mon frère." Aujourd'hui âgé de 93 ans, Maurice Herzog n'est pas en mesure de réagir, "alité et incapable d'être interviewé", nous a affirmé son épouse, Elisabeth, qui ajoute qu'"il n'a pas percuté" à la lecture du livre.



FAITS DE RÉSISTANCE



Pourquoi un roman ? Parce que ce serait la forme la plus appropriée pour répondre à un best-seller publié par Arthaud en 1951 - avec l'exagération qui le caractérise, Herzog revendique 20 millions d'exemplaires -, Annapurna, premier 8 000. "Lui-même a accompli un travail de romancier, et c'est pour cela que ça a marché, constate sa fille. Les dialogues sont reconstitués, comme les explorateurs revenant de contrées lointaines le faisaient autrefois." La photo de couverture avec Herzog brandissant un fanion tricolore au bout de son piolet a fait le tour du monde en incarnant le sursaut national après l'Occupation. La France se découvrait des héros. Herzog, en majesté. Avec Louis Lachenal, il avait atteint le sommet, où lui était apparue sainte Thérèse d'Avila. Chef de l'expédition, il avait été choisi par son ami Lucien Devies, le tout-puissant patron de l'alpinisme français. Outre ses talents d'organisateur, il avait à son actif des faits de résistance dans le massif du Mont-Blanc. Et était employé de l'entreprise de pneumatiques Kléber-Colombes, qui contribua au financement.



Ce séducteur, comparé à Clark Gable, éloquent, mondain, affole les coeurs. Les médias, à commencer par Paris Match, qui avait obtenu avec Arthaud l'exclusivité, le glorifient en "une" au détriment de ses compagnons, Louis Lachenal et Lionel Terray, pourtant la plus prestigieuse cordée de l'époque, ou Gaston Rébuffat. "Oubliant délibérément la notion trop abstraite de victoire d'équipe, afin de cristalliser l'intérêt des lecteurs sur le personnage traditionnellement fabuleux du chef, les journaux élevèrent Herzog au rang de héros national, les autres membres de l'expédition, Lachenal compris, étant relégués dans des rôles de simples comparses", notera Terray dans Les Conquérants de l'inutile (Gallimard, 1961).



FEUX DE LA RAMPE



L'expédition avait quitté Orly le 30 mars 1950 dans une grande discrétion, le jour de la mort de Léon Blum. A son retour déferle une vague spontanée d'"annapurnisme". Les 100 000 premiers exemplaires du livre, épuisés en un mois, ont été précédés par une série de conférences autour du documentaire de Marcel Ichac, un des cinq autres protagonistes avec les alpinistes Jean Couzy et Marcel Schatz, le médecin Jacques Oudot et le diplomate Francis de Noyelle. Trois étaient programmées initialement Salle Pleyel, à Paris. Il y en aura une trentaine et 600 dans toute la France. Le pays s'émeut du martyre d'Herzog et Lachenal à la descente, une course-poursuite pendant cinq semaines contre la mousson et les avalanches qui traversent la jungle et les rizières.



Pendant que ses compagnons retournent à leurs activités, Herzog ne quitte plus les feux de la rampe. Porté à la présidence du Club alpin français, bardé de distinctions, il peut rencontrer ses semblables, les grands de ce monde. Il entre dans la famille gaulliste en 1958 en étant nommé, sur la recommandation d'André Malraux, haut-commissaire (puis secrétaire d'Etat) à la jeunesse et aux sports, un poste qu'il occupera pendant huit ans, avant d'être maire de Chamonix de 1968 à 1977. Selon sa fille, son admiration pour le Général se reportera plus tard sur Jean-Marie Le Pen.



ASTICOTS MONSTRUEUX



"Je n'ai pas une très grande amitié pour Herzog, et ce sentiment est réciproque, prévient d'emblée l'ancien président du Conseil constitutionnel et alpiniste Pierre Mazeaud, qui dirigea l'expédition française victorieuse sur l'Everest en 1978. Il s'est souvent servi de sa souffrance, incontestable, pour sa carrière politique et pour entrer ensuite dans les conseils d'administration. Sa vie politique a été assez brève. Elu dans le Rhône en 1962, il a été battu. Avec le mythe, il aurait pu être député à vie. S'il avait fait son boulot."



Herzog ne ménage pourtant pas ses efforts pour entretenir son aura, ajoutant régulièrement à sa geste des éléments accueillis dans l'incrédulité. Au fil de ses Mémoires, on apprend que ce Prométhée a échappé lors du retour de l'Annapurna à un "aigle d'envergure colossale" puis à un tigre. Il y eut aussi l'anecdote des asticots monstrueux, libérés par le retrait de ses bandages, qui bondirent et attaquèrent le personnel soignant. Tout pêcheur niera que de telles bêtes puissent sauter...



Obsédé par le film Elephant Man, il rêve de convaincre David Lynch de porter sa vie à l'écran. La mythomanie se double logiquement d'une effarante mégalomanie : "D'égal à égal, dorénavant, je dialoguais avec les 8 000, ces géants qui m'entouraient", "Je me sentais l'élu de Dieu", etc. Le messie assure qu'Annapurna, premier 8000 s'est temporairement mieux vendu que la Bible dans le monde. "Mon père avait tendance à affabuler, raconte Félicité Herzog. Enfant, je sentais qu'il trichait. Il a joué son rôle et s'est enfermé dedans avec sa supériorité historique et sa tragédie personnelle, l'une alimentant l'autre." A-t-il pu mentir sur tout ? Un héros ose briser le tabou suprême - la réalité de la "victoire" - en imaginant "un pacte inavouable" entre Herzog et Lachenal. Cette hypothèse avait été soulevée en 2008 par l'écrivain et historien de l'alpinisme Yves Ballu dans un autre roman, La Conjuration du Namche Barwa (Glénat).



"DÉPERSONNALISATION, LÉGÈRE NAZIFICATION"



"Herzog ne ment plus aujourd'hui. Il a fini par se persuader qu'il est ce qu'il croit qu'il est, constate Yves Ballu. Il est intouchable après avoir sacrifié ses mains et ses pieds à la France dans une expédition non seulement nationale, mais nationaliste. C'était l'apogée et la fin de l'alpinisme colonial. Le sommet signifiait la possession, la conquête. Herzog, parce qu'il était parisien et les autres chamoniards, avait mesuré cet enjeu." Cocardier, il n'était pourtant pas le seul. "Notre race si décriée avait donné au monde le plus bel exemple de ses vertus immortelles", s'enflammera ainsi Terray.



Il faudra attendre 1996 pour que deux livres écornent la légende. Gaston Rébuffat, la montagne pour amie (Hoëbeke), d'Yves Ballu, révèle le malaise du guide. "Ah, si Herzog, au lieu de perdre ses gants, avait perdu les drapeaux, comme j'aurais été heureux !", s'écrie Rébuffat, qui évoque une "dépersonnalisation, légère nazification" lors de la cérémonie d'allégeance au chef de l'expédition et dénonce la "censure" exercée par le Comité himalayen sur les écrits de l'Annapurna. Cette dernière accusation est étayée par une nouvelle version des Carnets du vertige, de Lachenal (Michel Guérin), publiés à l'origine en 1956, après la mort du guide dans la Vallée blanche. Celle-ci rétablit les coupes pratiquées par Herzog, par son frère Gérard - qui avait mis en forme Annapurna, premier 8 000 - et par Lucien Devies. L'opposition entre le conquérant et l'alpiniste de métier - qui y a perdu lui aussi ses pieds - prend une tournure dramatique, quand leurs extrémités commencent à geler. "J'estimais que s'il continuait seul, il ne reviendrait pas, écrit Lachenal. C'est pour lui et pour lui seul que je n'ai pas fait demi-tour. Cette marche au sommet n'était pas une affaire de prestige national. C'était une affaire de cordée."



"IL COMMANDAIT AU CHARME"



Le 13 novembre 1996, Herzog réagit dans une lettre au Monde. Il affirme que "tout a été dit dans le livre Annapurna, premier 8 000" et que ses "compagnons d'expédition, y compris Louis Lachenal, ont approuvé son contenu". Alors, "peu importent ces réécritures tardives et bien mesquines au regard de cette victoire historique. Les faits sont là. Personne ne les conteste".



La polémique reprend pourtant de plus belle en 2000, lors du cinquantenaire de l'expédition, avec la publication d'Annapurna, une affaire de cordée (Michel Guérin), une enquête du journaliste américain David Roberts, désastreuse pour Herzog. Pour la contre-offensive, le patriarche n'est guère aidé par son cercle d'idolâtres. Dernière adhérente en date, Catherine de Baecque, ancienne lanceuse de marteau, qui fut la première à dénoncer les agressions sexuelles dans le sport de haut niveau, vole à son secours avec Maurice Herzog, le survivant de l'Annapurna (Arthaud, 2011), une hagiographie digne de la collection Harlequin. Pour sa défense, mieux vaut interroger l'autre dernier survivant, Francis de Noyelle, 92 ans. "J'ai passé ma vie à être son faire-valoir, mais c'est un grand bonhomme, se souvient l'officier de liaison pour l'Annapurna. Il était l'âme de l'expédition. Comme Eisenhower, il commandait au charme. Je n'ai rien à lui reprocher. Enfin, il avait tout de même calculé la longueur des cordes pour que ce soit lui qui atteigne le sommet !"



"C'EST LUI QUI AVAIT LA FOI"



Sa filleule, Marie-Laure Tanon, fille de Lucien Devies, lui reconnaît "quantité de défauts", mais déplore que "démolir Herzog fasse vendre aujourd'hui". "Le point commun de ces critiques est de réécrire l'histoire de l'Annapurna à la lumière de ce qu'il est devenu ensuite, analyse-t-elle. C'est une erreur classique et complète. Herzog a été un remarquable chef d'expédition, il a maintenu l'unité de l'équipe alors que le pari était limite. Personne n'aurait été surpris s'ils avaient échoué. C'est lui qui avait la foi."



Lors du cinquantenaire de l'expédition, l'écrivain et alpiniste Pierre Chapoutot estimait pour sa part que "le récit de Maurice Herzog a lui-même désigné les vrais héros : ce sont Terray et Rébuffat, sans qui les vainqueurs du sommet n'auraient jamais survécu". Dans son roman, Félicité Herzog n'oublie pas les sherpas et porteurs népalais, "compatissants mais magnanimes devant cette punition somme toute divine", frappant "un homme qui s'était pris pour un dieu".



Bruno Lesprit

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samedi 15 décembre 2012

Une photo « culte » pour mémoire : « D-Day Landing, Omaha Beach »

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Samedi 15 décembre 2012 : 

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Comme vous le savez, la photo m’a toujours intéressé (cf mon site personnel). Une photo récente m’a donné envie de partager avec vous certaines photos que je considère « culte » par leur histoire, leur force émotionnelle, leur rendu. Donc, aujourd’hui … « D-Day Landing, Omaha Beach »

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Le 6 juin 1944, Robert CAPA, photographe de guerre travaillant pour Life, débarque avec la deuxième vague d’assaut à Omaha Beach, sur le secteur Easy Red à hauteur de Colleville-sur-mer. Il est le seul photographe présent ce jour-là.

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Pendant plus de 6 heures, sous les bombes et entre les balles, il photographie la guerre au plus près. Aux côtés des soldats, il prend 119 photos.

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Malheureusement, un laborantin de Life, pressé par le temps (les photos sont arrivées juste avant le bouclage), ferme dans sa hâte la porte de l’appareil de séchage. L’émulsion des pellicules fond. Au final, il ne restera que 11 photos valables, mais assez floues.

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Cette photo est donc la plus célèbre des onze photos, surnommées « The Magnificent Eleven »

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Pour la petite histoire, Steven Spielberg explique s’être inspiré de ces photos pour créer son film culte : « Il faut sauver le soldat Ryan ».

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vendredi 14 décembre 2012

Impondérable

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Vendredi 14 décembre 2012 :
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Désolé mais à la suite d'un impondérable, pas de papier aujourd'hui.
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jeudi 13 décembre 2012

Le gouvernement se trompe

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Jeudi 13 décembre 2012 :

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Pour Robert Rochefort, "le gouvernement se trompe en voulant lutter contre le surendettement des ménages par la mise en place d'un 'fichier positif' du crédit". Le député européen, il faut plutôt agir sur "l'éducation des consommateurs", "la déontologie des établissements financiers" et "les procédures de médiation indépendante".

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"Le gouvernement se trompe en voulant lutter contre le surendettement des ménages par la mise en place d'un 'fichier positif' du crédit. Ce sujet qui est débattu depuis de très nombreuses années est en passe de devenir un mauvais marqueur idéologique pour la gauche. Présente hier dans le plan de lutte contre la pauvreté, il n'en atténuera pas la progression", a pointé le vice-président du Mouvement Démocrate.

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"Qu'en est‐il en réalité ? Le surendettement trouve désormais ses causes dans la montée du chômage de longue durée, parfois accompagné de séparations familiales et par le poids excessif des dépenses liées au logement. Le fichier positif qui enregistre l'ensemble des crédits contractés par chaque ménage génère de nombreux effets pervers : il est excessivement coûteux à mettre en place, il est dangereux pour les libertés publiques et c est pourquoi la CNIL s'y est opposée, il peut inciter paradoxalement à des crédits nouveaux lorsque les mensualités totales sont inférieures au seuil critique. En Belgique, où il a été mis en place, il n a pas donné les effets escomptés. En France la majorité des associations de consommateurs n'y sont pas favorable", a-t-il détaillé.

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Aux yeux du député européen, dans ce domaine, les efforts doivent porter sur :

-­‐ L'éducation des consommateurs à la gestion de leur budget, en particulier à l'accompagnement des ménages les plus fragiles.

-­‐ La mise en place de chartes de déontologie avec les établissements financiers et les fédérations du commerce pour promouvoir un crédit vertueux.

-­‐ La généralisation des procédures de médiation indépendante lorsque surviennent des incidents de remboursements dans l'esprit des directives en cours de finalisation au Parlement européen.

-­‐ La limitation de la progression des dépenses contraintes c'est à dire de toutes les pratiques commerciales qui imposent des prélèvements bancaires mensuels qui il est difficile d'interrompre.

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"Mal souscrit et mal utilisé un crédit peut plonger dans la précarité. Mis au service d'un projet, il peut au contraire permettre le retour à l'autonomie et même à l'emploi. Légiférer toujours plus, c'est souvent mal légiférer. La loi Lagarde a profondément modifié le crédit à la consommation. Il convient d'abord de l'évaluer avant de transformer une fois de plus le cadre législatif", a conclu Robert Rochefort avec conviction.

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mercredi 12 décembre 2012

Logements, emplois et surendettements à la une

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Mercredi 12 décembre 2012 :

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Nathalie Griesbeck et Véronique Fayet, membres du Bureau exécutif du Mouvement Démocrate, ont salué mardi 11 décembre « l'approche globale et dans la durée, adoptée par le gouvernement dans la lutte contre la pauvreté », tout en appelant à « agir davantage sur l'emploi et le logement durable ».

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« Les mesures annoncées par Jean-Marc Ayrault vont dans le bons sens et se distinguent des gouvernements précédents par une approche globale, indispensable pour lutter contre ce terrible fléau qui remet en cause leurs droits fondamentaux et leur liberté », ont salué ensemble la parlementaire européenne et l'adjointe au Maire de Bordeaux.

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Logement : « Répondre à l'urgence, tout en pensant le long terme »

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« La création de 4.000 places pour les sans-abris et de 4.000 places pour les demandeurs d'asile apparaît comme une nécessité absolue », a souligné Nathalie Griesbeck. « Nous appelons à ce que ces places soient équitablement réparties sur le territoire, en fonction des besoins, et à ce qu'elles répondent mieux aux attentes des populations concernées, en lien avec les associations. Animaux refusés, bagarres et vols fréquents, conduisent souvent des citoyens en grande précarité à préférer la rue aux centres d'hébergement », a-t-elle jugé.

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Pour Véronique Fayet, « il faut aussi agir sur le logement durable » : « Les crédits d'urgence sont trois fois supérieurs aux crédits pour le logement durable. L'aide à la pierre baisse. Le gouvernement doit certes penser aux besoins immédiats, mais aussi préparer le long terme », a estimé l'adjointe au Maire de Bordeaux, en charge des Solidarités.

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Crédit à la consommation : « Travailler aussi sur les commerces »

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L'élue locale salue « la création d'un registre national des crédits aux particuliers ». « Jusqu'à présent, le fonctionnement était déclaratif, permettant aux citoyens de souscrire en parallèle trois ou quatre crédits à la consommation, les entrainant dans une spirale infernale », a pointé Véronique Fayet.

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« Le gouvernement doit également travailler sur la facilité des commerces à 'embringuer' les ménages dans des dettes en apparence faciles à résorber, mais qui en réalité les tirent inexorablement vers des difficultés encore plus lourdes à vivre », poursuit Nathalie Griesbeck.

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« L'emploi est le levier essentiel »

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Nathalie Griesbeck voit dans « la garantie jeune, un contrat d'insertion qui peut être utile, s'il permet d'ajouter les ressources d'une activité au montant du 'RSA socle'. Mais l'expérimentation doit aller vite, tout comme sa généralisation s'il s'avère pertinent », détaille la vice-présidente du Conseil général de Moselle.

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Véronique Fayet et Nathalie Griesbeck insistent sur le levier essentiel de l'emploi : « Lutter contre la pauvreté, c'est aussi remédier au phénomène des 'travailleurs pauvres', en simplifiant les démarches de recherche d'emploi et d'accompagnement professionnel. Il s'agit aussi d'encourager les partenaires sociaux et l'État à s'engager pour garantir des salaires décents pour tous. »

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Enfin, elles proposent d'envisager « de recommander que la recherche de reclassement par les employeurs des personnes licenciées soit obligatoire ».

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mardi 11 décembre 2012

Le « feu à la maison »

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Mardi 11 décembre 2012 :

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François Bayrou était l'invité de Francis Letellier et Bruno Jeudy, sur le plateau du "12-13" de France 3, dimanche 9 décembre. Il a appelé à "une mobilisation nationale" pour sortir le pays de la crise alors que "l'ensemble des secteurs productifs du pays, à quelques exceptions près, s'écroule" et qu'il y a le "feu à la maison".

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"Il y a le feu à la maison. L'ensemble des secteurs productifs du pays, à quelques exceptions près, s'effondre, s'écroule et c'est pourquoi vous avez le chômage, la pauvreté. Le pays n'arrive plus à créer les richesses nécessaires pour son bien-être social", a constaté François Bayrou.

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Pour lui, "le pessimisme actuel des Français peut aller jusqu'à un accident politique qui est écrit dans les faits parce que ce système ne tiendra pas avec cette désaffection. Cela ira de mal en pis jusqu'au moment où des gouvernants courageux décideront de prendre les problèmes en face", a-t-il déclaré. "On ne s'en tirera pas si on ne sonne pas la mobilisation générale", a-t-il résumé. "Il s'agit de mettre en place toutes les conditions pour de nouveau produire, créer des emplois et des richesses et ne pas hésiter à affronter les problèmes les plus rudes", a-t-il fait valoir.

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"Or, aujourd'hui le projet politique nécessaire au pays n'a pas la majorité politique qu'il mérite", a-t-il estimé. "La majorité actuelle a pensé qu'il suffisait que les différents courants de la gauche restent ensemble pour qu'on s'en tire. C'est impossible", a-t-il lancé. Mais, pour François Bayrou, la question du projet vient avant celle de la majorité. "Si on a en France la mobilisation générale que j'appelle de mes voeux, alors, il faut prendre les décisions qui s'imposent. Donc il y aura un projet et donc, il faudra affronter les questions essentielles du droit du travail et des horaires de travail et ce jour-là, il faudra en effet bâtir une autre majorité", a-t-il résumé.

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Interrogé sur sa participation personnelle à cette nouvelle majorité, François Bayrou a rappelé avoir toujours plaidé "depuis dix ans pour une majorité d'unité nationale autour d'un projet courageux pour le pays". "Je suis prêt à aider, à appuyer et à servir tout ce qui ira dans la bonne direction mais je n'accepte pas les ambiguïtés", a-t-il ajouté.

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lundi 10 décembre 2012

Transports : Grève illimitée annoncée aux « Bus de l’Etang »

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Lundi 10 décembre 2012 :

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Le SMITEEB, le syndicat mixte qui gère le réseau des Bus de l’Etang desservant le pourtour de l’est de l’étang de Berre, annonce que dès demain, son réseau risque d’être fortement perturbé dont, entre autre, l’emblématique ligne 24, la plus longue et la plus fréquentée. La raison de ce mouvement de colère est simple et peut se résumer en trois mots : changement de DSP.

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En effet, la DSP (Délégation de Service Public) actuelle s’achève le 31 décembre 2012 et, à compter du 1er janvier 2013, une nouvelle DSP sera activée pour huit ans. Parmi les grands changements prévus au cours de cette nouvelle DSP, un remodelage du réseau, l’apparition du Bus à Haute Qualité de Service (la ligne 24 modifiée) et une amplitude plus grande, y compris, et c’est là le changement majeur pour l’usager, un fonctionnement le dimanche.

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Seul problème, le nouvel opérateur n’est plus le même,  Veolia-Transdev ayant remporté le marché et devenant le nouveau délégataire. A priori, rien d’inquiétant sauf que cette entreprise a annoncé qu’elle va sous-traiter une partie du réseau (chose qui se fait couramment, il faut le dire) à SNT-SUMA. Et c’est là où le bât blesse vraiment pour les syndicats (CGT/CFDT/FO) d’où une grande partie de la grogne.

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En effet, Veolia-Trandev souhaiterait sous-traiter 48 % des kilomètres desservis par les Bus de l’Etang (contre environ 30 % actuellement) ce qui entrainera mathématiquement un transfert de personnel dans la nouvelle entité. Même s’il existe des garanties de reprise pour les personnels, rien n’indique à l’heure actuelle qu’elles seront les conditions exactes de ce transfert dans la nouvelle société. Les personnels sont d’autant plus inquiet qu’apparemment (le conditionnel est de mise ne connaissant pas exactement ce point du dossier), SNT-SUMA aurait créé une filiale DELTA-CARS spécialement pour cette DSP.

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Les autres motivations sont plus classiques avec, pêle-mêle, la défense des acquis sociaux, les promotions déguisées, l’absence de plan de carrières etc …

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Ce qui est sûr, c’est que le passage de témoin se fait dans l’inquiétude des salariés et que tout n’a pas été fait pour les rassurer. Mais, ce changement de DSP est-il rassurant en lui-même ?

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La suite de ce dossier concernant cette grève probablement dans la semaine.

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dimanche 9 décembre 2012

L’info du dimanche : le port de Marseille dans 15 ans…

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Dimanche 9 décembre 2012 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Deux raisons pour m’intéresser au devenir des bassins Est du Port de Marseille : Je travaille pour une compagnie maritime et je suis né à Marseille il y a plus de cinquante ans,
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Cela fait désormais de nombreuses années qu’il est acquis que le devenir des bassins Est du GPMM doit être précisé et redéfini. Pour ceux qui ne connaissant pas la différence entre les « bassins Est » et les « bassins Ouest », les premier sont ceux se trouvant à Marseille et les deuxième sont ceux situés à Fos-sur-mer.
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Le principal facteur de blocage à une redéfinition des rôles de ces bassins était la résistance des « anciens » travaillant sur le port qui refusaient catégoriquement que le bassin « Joliette » situé en plein cœur de ville à hauteur du quartier historique du Panier, soit dévolu à autre chose qu’à des navires de fret ou à des car-ferries.
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La redéfinition de la DSP sur la Corse, l’augmentation du tonnage des car-ferries (cf. le « Tanit » qui ne peut que s’amarrer qu’au môle Léon Gourret), le développement de ports concurrents comme Toulon ont amené le fameux bassin Joliette à péricliter. Associé au développement d’Euromed qui grignote peu à peu le domaine portuaire (cf le Muceum ou le futur centre commercial des Terrasses du Port construit tous les deux sur l’ancien domaine portuaire) et à la nomination de Marseille comme capitale de la culture 2013 ont amené les autorités à demander à un expert indépendant de redéfinir le rôle des « bassins Est ».
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L’article que je vous propose de lire aujourd’hui provient du site d’actualité marseillais « Marsactu » qui analyse le pré projet issu du rapport d'Yves Cousquer
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Pour ceux que cela intéresse, vous trouverez ce fameux rapport en fin d’article.
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Bonne lecture !
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Le port se voit un avenir à l'Est
Par Benoît Gilles, le 21 novembre 2012
Site Marsactu.fr
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En cours de validation par les collectivités locales, la Charte ville/port rebat les cartes des bassins Est du grand port maritime de Marseille. Fourni en annexe, le rapport d'Yves Cousquer promet une douce révolution étalée sur 15 ans et évaluée à 450 millions.
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La charte ville/port patiente depuis plusieurs semaines dans le corridor des assemblées délibérantes des différentes collectivités locales. Pourtant ce document contractuel signe la paix des braves autour des bassins Est du Grand port maritime de Marseille(GPMM). La Ville a cru bon de freiner sa signature pour des raisons que d'aucuns jugent "subalternes". Ce qui en langage portuaire se traduit par : "Nous n'avons pas de commentaires à faire. Ces demandes relèvent des relations quotidiennes entre le port et les collectivités locales. Or, la charte ville/port acte des principes de travail entre les différents partenaires concernés par le périmètre ville/port pour les quinze prochaines années".
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Lesdites institutions se retrouveront au sein d'un comité de pilotage présidé par le préfet, flanqué d'un comité technique et d'un comité de concertation. Symbolique, la charte met tout de même fin à un dos-à-dos épuisant entre le Port et les collectivités. Elle met fin également aux appétits de certains promoteurs qui espéraient faire des quais de futurs marinas les pieds dans l'eau. Dans un bel euphémisme, la charte note : "L'interrogation s'est même emparée de certains quant à l'opportunité du maintien dans la clôture portuaire de tous ces espaces ressentis en sous activité".  Pour le reste, la charte est avant tout une feuille de route politique qui réaffirme à la fois la vocation industrielle, la valeur stratégique du tourisme et des croisières et la porosité souhaitée entre la ville et le port.
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Proposé en annexe de la charte, le rapport Cousquer - du nom de l'ingénieur des Ponts qui a présidé la commission ad hoc - est un peu plus disert sur le détail des plans prévus. C'est l'ensemble de ces projets que nous nous proposons de brosser ici, donnant un aperçu du futur du port du sud au nord.
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Le water front à la plaisance
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Au sud, il y a donc le J4, premier acte de la cession des terrains portuaires à l'établissement public Euroméditerranée. D'abord esplanade, le J4 est aujourd'hui le site d'implantation du Mucem et de la Villa Méditerranée. De là, démarre ce que le rapport Cousquer nomme le "water front" (front de mer, ça marche aussi, ndlr). Sur les bassins immédiatement attenants, le Port propose d'installer des quais destinés aux bateaux de croisière de luxe et de haute plaisance.
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"C'est la meilleure place possible pour accueillir des bateaux de petite taille, explique Régine Vinson en charge du projet ville/port au sein du GPMM. Il y a une demande sur ce segment avec une implantation proche des centres villes". Le rapport Cousquer ajoute : "Peuvent être prévus l’aménagement d’une gare maritime de croisière haut de gamme, l'accueil de services support à la grande plaisance ou à la croisière (club house, restauration, hôtellerie...)" Bref, on est loin des odeurs de cambouis...
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Le siège du port démoli
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Cet aspect "haute valeur ajoutée" court jusqu'aux bassins de la Joliette. Dans le prolongement de la place du même nom, le port propose d'offrir aux Marseillais une vraie porosité leur permettant d'aller "au contact de l'eau" le long du hangar J0 dit "Eiffel"  qui serait dédié au patrimoine portuaire, préfigurant un véritable quai d'honneur, pour l'heure inédit. Toujours dans cet esprit de "porosité", la digue du large accessible au public par navette accueillerait des "activités de restauration et de loisirs définitives ou temporaires".
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Témoignage disgracieux de choix architecturaux douteux, le siège du GPMM est appelé à disparaître pour être reconstruit sur place. Reste à trouver le logement tiroir qui accueillera les salariés durant les travaux et - détail - les 35 millions d'euros de la facture. Autre nouveauté, le futur siège s'ouvrirait vers le sud (et le quai d'honneur) plutôt que sur la place de la Joliette. Les équipes d'Hammerson, propriétaire des Terrasses du Port, seront ravies de cette nouvelle, eux qui grimaçaient de subir un tel voisinage alors qu'il paie un lourd loyer au Grand port maritime.
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L'ensemble du secteur sud représente également un fort potentiel immobilier. Le rapport Cousquer l'évalue à 200 000 m2, comprenant la réaffectation des surfaces du J1, J0 et du siège. Ces mètres carrés seraient donc mis sur le marché dans le but d'attirer de l'immobilier de bureaux au sud des Terrasses du port. Au nord, ce sont les activités logistiques qui sont susceptibles d'être accueillies. Ces implantations se feront en bonne intelligence avec Euroméditerranée.
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Le Maghreb migre au nord
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Du côté des ferries, le mouvement se poursuit. Si les bateaux de la SNCM restent à quai de la Joliette à Arenc, ceux qui assurent la desserte des pays maghrébins sont appelés à glisser plus au nord du côté du cap Janet. Satisfaisant ainsi une demande réitérée du président d'Euroméditerranée, Guy Teyssier pestant contre les "voitures cathédrales qui tournent dans le quartier des affaires en cherchant leur chemin". Mais ce n'est pas sur cet argument que la décision s'est prise, argumente Régine Vinson : "Fos accueille le trafic mondial et Marseille se concentre sur le trafic méditerranéen. Aujourd'hui, de plus en plus de navires qui assurent ces liaisons ont une vocation mixte, fret et passagers. Or, comme le Tanit, ils mesurent souvent plus de 200 mètres. Nous avons donc besoin de quais adaptés".
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Ce glissement demandera des travaux avec la destruction d'un môle au niveau du cap Janet pour permettre aux navires de manœuvrer. Dans son commentaire du Schéma de cohérence territorial (Scot) de la communauté urbaine, le conseil régional s'alarmait : "Un tel transfert doit être accompagné d'une politique d'aménagement et de services de façon à veiller ce que les facilités essentielles soient offertes aux voyageurs sur le site et éviter tout sentiment de stigmatisation". C'est sûr qu'embarquer pour le bled entre deux poids lourds n'est pas forcément un joli premier souvenir de vacances.
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Le cœur de la vocation industrielle du port s'incarne elle à Mourepiane où le trafic de containers doit être considérablement relancé notamment en réactivant le faisceau ferroviaire obsolète et en le reliant au réseau existant. À ce propos, le rapport Cousquer note un besoin de terrains en zone arriéro-portuaire pour accueillir les activités de maintenance et de stockage des containers. La charte comme le rapport mentionnent le potentiel du massif de la Nerthe, qui est bien inscrit au Plan local d'urbanisme de la communauté urbaine en cours de révision. La région a là encore fait montre de réserves dans son avis rendu sur le Scot. Quant aux riverains, ils espèrent que ces containers soient maintenus sur l'espace portuaire. "Nous n'avons pas tant de place que cela, justifie Régine Vinson. On ne peut conserver sur les terminaux que les stocks tampons. Nous avons besoin d'espaces dédiés en dehors du port".
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A partir de la forme 10 - en cours de financement - le port souhaite installer un pôle de haute plaisance en relançant un appel à projet abandonné en 2008. Il prévoit également d'agrandir les plages publiques des Corbières et d'implanter des nouveaux anneaux (150) dans le port de Saumaty, sans que rien soit dit sur l'avenir des artisans pêcheurs qui y résident actuellement.
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Qui paie quoi, à qui et quand?
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Deux inconnues majeures obscurcissent le tableau général : la question du temps et de l'argent. Concernant le phasage, le rapport Cousquer ne renvoie pas aux Calendes grecques mais presque. La date la plus proche, est "la préparation du transfert Maghreb entre 2014 et 2016" pour un transfert réel en 2017. Pour le reste, 2020 est l'horizon le plus fréquent. Le rapport repousse même au-delà de cette période l'implantation d'activités tertiaires dans la partie sud du port.
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Le même flou accompagne le financement des projets si ce n'est la hauteur du chiffre global : 450 millions d'euros sur dix ou quinze ans. La ventilation par poste laisse rêveur : 70 millions pour déplacer le terminal Maghreb, 190 millions pour adapter les bassins de la Joliette aux navires de plus de 200 mètres de long (sans compter 50 millions pour la gare Corse), 90 millions pour les installations de la Joliette (dont 35 millions pour démolir et reconstruire le siège et 55 millions pour préparer l'implantation de nouvelles activités), et 55 millions pour le pôle marchandises.
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Comme le dit très pieusement le rapport Cousquer, tout ceci demande encore "une validation économique et financières du modèle économique du port aménageur et des contributions demandées aux collectivités locales et à l'État". Autrement dit, l'exercice délicat qui consiste à passer du rêve à la réalité...

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Lien internet du rapport pour ceux qui ne peuvent pas le lire ci-dessus :

 http://www.scribd.com/doc/113908603/Projet-Charte-Ville-Port

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